Le 8 mars de chaque année est célébrée, la journée internationale des droits de la femme. Consacrée pour permettre aux uns et aux autres de procéder à un bilan sur la situation des droits de la femme partout dans le monde, cette journée vise à mettre en avant, la lutte pour la reconnaissance aux femmes des mêmes droits que les hommes. Il s'agit aussi d'une occasion de regarder tout le chemin parcouru en matière de droits économiques, politiques par les femmes et dans la réduction des inégalités. Pour le compte de cette année 2021, le thème retenu par les Nations unies « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » entend célébrer les incroyables efforts déployés par les femmes et les filles du monde entier pour faà§onner un avenir et une relance plus égalitaires après la pandémie de COVID-19. à€ l'heure o๠les efforts consentis pour l'amélioration de la condition féminine semblent se concentrer beaucoup plus sur les actions en faveur de l'égalité de genre, la promotion du leadership féminin et le renforcement de la représentativité des femmes dans tous les domaines, les droits fondamentaux des femmes n'ont jamais autant eu besoin d'être promus, surtout pour celles qui vivent dans une situation d'extrême vulnérabilité. En effet, la crise sanitaire que vit le monde actuellement a sans doute exacerbé la précarité des femmes et entrainé des difficultés extraordinaires pour la condition des couches vulnérables notamment les femmes et les enfants. En dépit de quelques avancées enregistrées à§a et là , aucun pays n'a atteint l'égalité des sexes. Selon des données récentes d'ONU Femmes, les femmes effectuent beaucoup plus de tà¢ches domestiques et de soins familiaux en raison de la pandémie, ce qui peut avoir un impact sur les possibilités d'emploi et d'éducation. Pire, aujourd'hui encore Près de 60 % des femmes dans le monde travaillent dans l'économie informelle, gagnent moins, épargnent moins et risquent davantage de sombrer dans la pauvreté Au regard de l'intérêt que les Nations unies accordent à la question de l'égalité des droits entre l'homme et la femme, il importe à l'occasion de la célébration de la journée du 8 mars, de garder à l'esprit la condition de toutes les femmes y compris celles en détention. En effet, la détention des femmes reste une réalité quelque peu méconnue et quelque fois sous-estimée et il s'avère nécessaire de s'impliquer davantage pour améliorer leur condition de détention. S'il est vrai que le nombre de femmes dans les lieux de détention ne représente qu'une minime partie de la population carcérale (moins de 5 %), il est également vrai que ce chiffre est en nette augmentation ces dernières années. Le pire c'est qu'il y a parmi ces femmes, un nombre important de femmes enceintes, allaitantes ou même accompagnées de leurs enfants. Souvent issues de milieux défavorisés et/ou souffrant de toxicomanie ou de troubles mentaux, les femmes détenues sont fréquemment privées d'accès à des services juridiques trop coà»teux, voire même à des soins médicaux ou à l'apprentissage. L'incarcération des femmes a ainsi non seulement d'importantes conséquences sur leurs vies personnelles mais également, et surtout, sur leurs vies de famille, puisqu'elles sont généralement le parent le plus impliqué dans l'éducation de leurs enfants. De faà§on très récurrente, les femmes en détention se retrouvent privées de certains besoins spécifiques notamment la garantie d'une bonne hygiène de vie, l'accompagnement médical adéquat, le suivi psychologique nécessaire, l'accès à une formation professionnelle ou diplômante, etc. L'objet de ce billet est de rappeler à tous, en ce jour de célébration des droits de la femme, que certaines populations vulnérables aux menaces liées à la crise de covid 19 vivent dans une détresse indescriptible et souffrent d'une vulnérabilité accrue dans les lieux de détention au Togo. Malgré les efforts conjugués des autorités, des organisations de la société civile ainsi que des partenaires au développement pour humaniser nos prisons, nombre de préocupations en lien avec la situation de la femme détenue démeurent. La journée internationale de lutte pour les droits de la femme est donc une occasion d'insister sur le droit à l'égalité des femmes dans l'accès à la justice et le respect de la dignité humaine en tout lieu et en toute circonstance. Il ne peut y avoir de discrimination dans le système judiciaire, alors même qu'il est censé protéger les droits fondamentaux de tous. Bien que privées de leur liberté, soumises à la réclusion et à l'enfermement et subjuguées à des expériences de marginalisation et d'écrasement, les femmes détenues continuent par avoir des droits qu'il convient de promouvoir et de faire respecter. Il importe d'aller au-delà des slogans de circonstances et des dénonciations de complaisance pour s'engager véritablement et résolument dans des actions à fort impact afin de relever le défi de la parité homme-femme.