Aujourd'hui peu sont les veuves qui bénéficient du systèmes de pension et d'allocations de veuvage. C'est une triste réalité de constater que les veuves fontt généralement partie des catégories les plus pauvres et les plus vulnérables. Au Togo, comme dans les autres pays en développement, les filets de protection sociale et les mécanismes d'assurance sont encore insuffisants, il existe toujours de fortes inégalités entre hommes et femmes en ce qui concerne les droits fondamentaux, le développement humain et l'accès aux actifs et à l'emploi. Pourtant, même si le veuvage a probablement d'importantes répercussions sur la vie des femmes en Afrique, force est de constater que l'on en sait peu, à ce jour, sur les conditions de vie des veuves.
Ce déficit d'informations tient en partie au fait que, le plus souvent, on prend comme unité d'observation le ménage pour mesurer la pauvreté et la vulnérabilité. Or, les sources de données standard ne renseignent pas spécifiquement sur la situation des personnes potentiellement défavorisées, telles que les veuves jeunes ou à¢gées et leurs enfants.
Bien que nous n'ayons des chiffres précis, nous pouvons facilement établir qu'au Togo, l'expérience du veuvage est très différente selon que l'on est un homme ou une femme.
On sait que le choc du veuvage entraà®ne la perte de ressources économiques associées au mariage, telles que l'accès à des actifs productifs (par exemple des terres), ainsi que de la protection et du statut conférés par le mari. Sans parler de la longue période de réclusion et des rituels dégradants encore fréquemment imposés aux veuves (dans certains endroits). Parfois, les femmes sont accusées d'avoir causé la mort de leur époux. Il va sans dire que les veufs ne sont pas soumis à de telles exigences et ne font pas l'objet de telles accusations.
Conformément à ces objectifs, la SMPDD soutien chaque année des veuves en renforà§ant leur capacité à être financièrement autonomes pour qu'elles puissent être en mesure de relever les défis dont elles font face , chaque jour.