Le système carcéral prend rarement en compte les besoins spécifiques des femmes placées sous main de justice. Ces spécificités exigent que les normes internationales qui répondent au besoins des femmes dans les lieux de détentions soient appliquées et les considérations liées à la nature de la femme soient prises en compte dans leur application.
Un peu plus d'un demi-million de femmes et de filles sont deÌtenues dans les eÌtablissements peÌnitentiaires du monde entier, qu'elles soient en attente de jugement ou en train de purger une peine, ce qui repreÌsente entre 2 et 9% de la population carceÌrale mondiale.
Au Togo, ce taux de 4% environ et dans l'ensemble, les femmes commettent plutôt des délits mineurs non violents tels que vol, fraude, abus de confiance, celles qui s'en rendent coupables geÌneÌralement sont issues d'un milieu social deÌfavoriseÌ et marginaliseÌ, ont subi des mauvais traitements physiques ou affectifs, ou souffrent de troubles mentaux ou de deÌpendance aÌ€ l'alcool ou aÌ€ la drogue . La deÌtention des femmes est souvent eÌtroitement associeÌe aÌ€ la pauvreteÌ. Au Togo, comme dans beaucoup de pays, la majorité des femmes qui purgent une peine d'emprisonnement ont été condamnées pour des infractions liées à la drogue, mais ces dernières jouent rarement un rôle central dans le trafic de stupéfiants. Souvent, on les a convaincues de jouer le roÌ‚le de passeurs pour de petites sommes d'argent et elles ne comprennent pas toujours les risques encourus et les implications de ces actes.
La SMPDD est consciente de la situation. Ainsi chaque année nous menons diverses actions qui prennent en compte les problématiques liées à la détention des femmes ainsi que des plaidoyers à l'attention des autorités pour que les normes internationales liées à la nature de la femme soit appliquées dans les lieux de détention.