Quand on évoque les mineur(e)s en prison, on pense automatiquement aux jeunes détenu(e)s en conflit avec la loi détenus dans d'accès au droit et à la justice pour mineur. Mais qu'en est-il des enfants né(e)s d'une mère incarcérée ? La question de l'emprisonnement des femmes pose en effet un dilemme aux philanthropes, législateurs, politiciens, etc…, dès que s'y entrecroise le problème de la maternité. Bien que la présence de nouveaux-nés en prison heurte les sensibilités, les liens existants entre la mère et son enfant sont estimés indissociables et ne pouvant être rompus sans danger pour le bébé.
Actuellement aucune des prisons civiles du Togo n'est dotée de “quartier des nourrices†pour les femmes enceintes ou déjà mères. Mais, en punissant la mère, en la mettant à l'écart de la société, est-ce qu'on ne chà¢tie pas aussi son enfant ?
Au-delà de toutes considérations, les conditions matérielles d'accueil dans les prisons sont fortement débattues : l'hygiène, le décor, le couchage sont souvent considérés déplorables. Jusqu'o๠peut-on permettre le confort pour des femmes dont l'expiation est jugée nécessaire ? Peut-on oublier leur faute, à partir du moment o๠elles ont leur enfant dans les bras ? Si cette question fait débat chez les acteurs de la chaà®ne pénale, elle reste malheureusement encore jusqu'à aujourd'hui un angle mort de la recherche.